Circonscription ASH

DSDEN de l’Aisne

Déficience intellectuelle (DI)

Accueillir un élèves avec des troubles de l’efficience intellectuelle/déficience intellectuelle

Définition, mise en oeuvre pédagogique, accompagnement...

Définition :

"Fonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne, associé à des limitations dans au moins 2 domaines du fonctionnement adaptatif, ci-dessous :"

● la communication (être capable de parler, de se faire comprendre) ;
● le soin personnel ;
● les habiletés sociales (être capable de vivre avec les autres, entretenir des relations, socialisation) ;
● les compétences domestiques (liées à la maison, respect de la famille) ;
● l’utilisation des ressources communautaires(transports en commun, les hôpitaux,...) ;
● l’autonomie, la santé, et la sécurité ;
● les aptitudes scolaires, le loisir, le travail.

La déficience intellectuelle représente 3% de la population totale

Le contexte d’apparition d’une déficience intellectuelle est connu et se compose de facteurs isolés ou combinés dans la majorité des situations, pour autant, pour une part non négligeable il n’y a pas Pôle d’Appui à la Scolarité d’explication particulière.

Sources DSDEN Direction des services départementaux de l’éducation nationale des Landes

Caractéristiques de la déficience intellectuelle :

1. Caractéristiques cognitives

> Lenteur dans le traitement des informations, il existe un temps de latence entre la formulation de la question et la réponse obtenue ;

> Capacités attentionnelles fragiles

> Sensibilité importante au stimulus extérieur ;

> Mémoire de travail faible

> Nécessité d’effectuer de fréquents rappels des différents apprentissages réalisés ;

> Difficultés de repérage spatio-temporel

> Importance des rituels lors des changements d’activité ;

> Difficultés à catégoriser

> Difficulté pour l’enfant de dégager un principe de ressemblance entre deux objets ou deux notions ;

> Difficultés de représentation mentale, de symbolisation

> Difficulté pour l’enfant d’évoquer un objet absent représenté par des signes ;

> Difficulté pour l’enfant de jouer à faire semblant, d’accéder à des notions abstraites, de faire une distinction claire entre fantasme et réalité ;

> Impossibilité de faire la différence entre l’imaginaire et la réalité extérieure.

2. Difficultés au niveau langagier

> Lexique disponible faible

> Difficultés à répondre aux questions ouvertes.

3. Caractéristiques socio-affectives

> Difficultés d’adaptation sociale : l’enfant éprouve des difficultés à adopter une conduite sociale adaptée à une situation.

> Difficultés d’entrer en relation avec autrui

> Recherche affective importante

> Impulsivité, instabilité motrice : comportements de retrait, de repli ou au contraire aller au devant des autres personnes, parfois de manière envahissante, pour compenser.

> Estime de soi fragilisée : notamment due aux échecs relationnels que l’on vient d’évoquer, mais aussi aux échecs dans les apprentissages de l’autonomie

> Intériorisation des interdits sociaux et de la prise de conscience des situations de danger

Adaptations :

L’exigence des apprentissages scolaires peut mener rapidement à des situations d’échec et déboucher sur une estime de soi altérée. Cela peut entraîner un sentiment d’insécurité, d’échec qui peut s’exprimer par de l’agressivité, des troubles du comportement ou des conduites d’évitement par rapport aux situations d’apprentissage, un repli sur soi. ;

Dans ces conditions il est nécessaire de valoriser l’enfant dans tous les apprentissages qu’il peut réaliser. Cet échec est quelquefois anticipé, empêchant alors l’élève d’apprendre ;

Il sera nécessaire de décomposer les consignes en éléments simples, de faire preuve de patience et de systématiquement penser à la reformulation ;

La fatigabilité est souvent importante chez certains enfants. Il est nécessaire de recadrer dans les activités d’apprentissage. La valorisation importante des actions est nécessaire ;

Importance d’aider l’enfant à gérer ses relations, à apprendre à entrer en communication sur un mode adapté ;

Importance d’aider l’enfant à visualiser ce que l’on attend de lui, où il va aller, avec qui, pourquoi faire ?

Possibilités de mise en place de repères visuels pour matérialiser l’emploi du temps de l’enfant ;

Accompagner l’enfant dans ses déplacements, et dans les lieux ;

L’enfant n’a pas de distance relationnelle, touche la personne, attitude familière généralisée et même avec les étrangers, ce qui demande de travailler la relation à l’autre ;

Utilisation de matériel concret, manipulation importante, utilisation de supports connus par l’enfant ;

Manifestation d’angoisse, stéréotypie, agressivité, besoins importants de réassurance ;

Importance de la reformulation, possibilités d’utilisation de méthodes de communication.

Mise à jour : 4 février 2017